La cigarette électronique fait chuter le tabac
De plus en plus de fumeurs optent pour la cigarette électronique et cela fait chuter la consommation de tabac en France. L’attitude des Français en matière de sevrage tabagique s’en trouve aussi modifiée.
10 millions de Français ont essayé la cigarette électronique en 2014 et cette dernière connait un succès indéniable d’après les résultats d’une étude publiée le 13 février par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT). L’enquête réalisée en novembre dernier affirme qu’en France entre une et deux millions de personnes vapoteraient quotidiennement.
Plus que 27% de fumeurs en France
« la cigarette électronique s’est développée depuis deux ans mais a connu un véritable essor en 2014 », fait remarquer l’OFDT. Les adeptes de l’ «e-cig » seraient encore assez peu nombreux à l’utiliser exclusivement, la plupart des gens alternant avec la cigarette classique. Dans ce cas, 66% des fumeurs choisissent plus instinctivement la cigarette électronique.
Pour l’observatoire, les bons chiffres de l’e-cigarette est clairement à « l’origine d’une partie de la baisse des ventes observée en 2014 ». Rappelons que la vente de cigarette a reculé de -6,2% en 2014 par rapport à 2013. Dans le bilan 2014 de l’OFDT sur le tabagisme également rendu public le 13 février, les chiffres concluent à un recul net du nombre de fumeurs. En 2012, selon l’Indes, la prévalence tabagique dans la population française s’établissait à 33,7%. Elle est passée à 30% en 2013. À la fin de 2014, elle ne serait plus que de 27%.
La vente des patches chute aussi
« La hausse des prix ainsi que les campagnes de prévention régulières ont aussi très probablement joué un rôle dans cette réduction du nombre de fumeurs », expliquent les auteurs de la recherche. Mais cet engouement pour la clope électronique modifie aussi le comportement face au sevrage tabagique. Ainsi, pour la première fois depuis 2009, les substituts nicotiniques connaissent une baisse des ventes prononcée. Le marché des patches est le plus touché avec un recul d’utilisateurs de 20% en 2014. Les substituts oraux eux voient leurs ventes baisser de 5,5%.
« Cette évolution atypique au regard de la tendance des années précédente est probablement en lien avec la cigarette électronique », estime l’OFDT, « qui, bien quelle ne possède pas ce statut, apparaît aux yeux de ses utilisateurs comme un outil de sevrage ».