Manger du poisson, oui, mais avec modération

Publié le par BodyTruth

Manger du poisson, oui, mais avec modération

Si la consommation de poisson était jusqu'à maintenant considérée comme le marqueur d'un mode de vie sain, la situation semble avoir quelque peu évolué.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement, et du travail (ANSES), vient en effet de publier un avis qui préconise de limiter la consommation de certains poissons, notamment chez les populations à risque.

La raison : la pollution des eaux par des substances chimiques (PCB, méthylmercure, etc.) et des micro-organismes comme certaines bactéries et parasites. Le méthylmercure peut notamment avoir un impact sur le cerveau s'il est consommé en trop grandes quantités.

Recommandations générales : 2 portions par semaine

De manière générale, les recommandations sont les suivantes :

  • Consommer 2 portions de poisson par semaine, dont un poisson gras, à forte teneur en omega-3 (saumon, sardine, maquereau, hareng, truite fumée, etc.).
  • Limiter à 2 fois par mois les poissons d'eau douce fortement bioaccumulateurs (anguille, barbeau, brème, carpe, silure, etc.)
  • Éviter la consommation de coquillages, s'ils ne proviennent pas d'une zone d'élevage autorisée et contrôlée.

Il est également conseillé de :

  • cuire à cœur le poisson de mer frais,
  • consommer vos poissons frais le jour même de l'achat ou dans les 48 h au plus tard,
  • utiliser un sac isotherme pour le transport jusqu'au domicile,
  • les conserver dans la partie la plus froide du réfrigérateur.

Les populations sensibles : femmes enceintes, attention !

Les restrictions sont plus sévères pour certaines catégories de populations dites « sensibles » :

  • les fillettes, adolescentes et jeunes femmes,
  • les femmes allaitantes,
  • les femmes enceintes et les enfants de moins de 3 ans,
  • les personnes âgées,
  • les personnes immunodéprimées (dont le système immunitaire est affaibli).

Les fillettes, adolescentes et jeunes femmes doivent limiter la consommation de poissons d'eau douce à 1 fois tous les 2 mois.

Les femmes enceintes et les enfants de moins de 3 ans doivent notamment :

  1. Limiter la consommation de poissons d'eau douce à 1 fois tous les 2 mois,
  2. Limiter la consommation de poissons prédateurs sauvages (lotte, loup/bar, bonite, anguille, empereur, grenadier, flétan, dorade, brochet, raie, sabre, thon, etc.),
  3. Éviter de consommer de l'espadon, du marlin, du siki, du requin ou de la lamproie,
  4. Éviter la consommation de poisson cru, insuffisamment cuit ou fumé,
  5. Éviter la consommation de coquillages crus ou mal cuits.
  6. Éviter la consommation de crustacés décortiqués ou vendus cuits, et les faire cuire soi-même.

Les femmes allaitantes sont concernées par les 3 premières restrictions ci-dessus.

Les personnes âgées ou immunodéprimées ne sont concernées que par les restrictions sur les poissons, crustacés, et coquillages crus (4, 5 et 6).

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